Pendant que des milliers d’hommes fuyaient la Russie pour éviter de se retrouver en Ukraine comme chair à canon lors d’une mobilisation de trois cent mille personnes a été annoncée, un individu a trouvé une autre solution. Il a fui dans la forêt.
Quand la mobilisation a eu lieu au mois de septembre, Adam (un pseudonyme) a mis le message “non à la guerre” sur un mur du bâtiment où il habite, ce qui lui a valu une amende et deux semaines d’emprisonnement.
“On a affaire à un État totalitaire qui est devenu tellement puissant,” il raconte dans un interview avec le BBC. “Si quelqu’un conteste la guerre aujourd’hui, on sera poursuivi par l’État.”
Alors, depuis quatre mois, il vit dans la forêt où il a installé une tente, des panneaux solaires et une antenne pour avoir accès à l’internet. “S’ils sont incapables physiquement de s’emparer de moi, ça constitue une défense à 99% contre la mobilisation ou d’autres formes de harcèlement.”
Sa compagne l’aide à survivre en lui apportant de la nourriture à un endroit où ils se donnent rendez-vous. Le fait qu’ils avaient déjà l’habitude de faire du camping l’aide à s’adapter.
“Les choses qui semblaient importantes avant ont perdu leur puissance,” dit-il concernant son état d’esprit actuel. “Il y a des gens qui se trouvent dans une situation qui est bien pire que la mienne.”