Vacances

Des belles roches
des arbres très vieux et très petits
accrochés aux roches
dans l’air marin,
l’air salin,
un lynx en cage
une baleine
deux baleines
des marsouins
du camping sur la plage
des éoliennes qui font comme des lumières de Noël le soir
des étoiles
un bateau de croisière
qui a plus de lumières que d’étoiles
du rhum
dormir au son des vagues
se réveiller au son des vagues
du soleil levant sur le fleuve
un loup en cage
un autre loup en cage
des goélands
des oiseaux de mer dont je ne connais pas les noms
des fils électriques
des milles et des milles de fils, de poteaux
de pylones
haute tension
qui traversent le fjord
la forêt
des ratons laveurs qui jouent dans une roue de hamster géante
le vent
l’air
l’eau turquoise
les vagues
le calme
les bungalows
des frites
des lignes électriques
montagne, la vue
chercher le sentier
les roches, la terre, le sable
la mousse, lichen
des arbres aux branches tordues
l’espace
un grand duc qui, lorsqu’il étend ses ailes, ne peut pas voler, parce que dans une cage d’un diamètre à peine plus large que son envergure
respirer
la route, l’asphalte,
les lunettes de soleil
la mauvaise sortie
brûler du gaz,
une route encagée, de clôtures pour réduire le massacre
une tête d’orignal dans une boîte de pick-up
des bulldozers
les feuilles rouges
oranges, vertes
lac
miel
varech
marées
un traversier
des étudiants, des touristes
des photos
tous les visages qui se tournent vers le doigt pointé, là-bas, là-bas! Tu le vois?
Les corps qui se pressent, les gens polis, ou pas
béluga
des truckers, des gros trucks, des dizaines de roues
et tout le long, comme la ligne qui donne un sens, pour ne pas oublier où on est, dans quel monde on vit, ce qui (nous) détruit…
des fils électriques

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